Entre l'existentialisme, l'émancipation et le féminisme

Quand Simone de Beauvoir a rancontré Jean-Paul Sartre

 

Simone de Beauvoir ensemble avec Jean-Paul Sartre émerge probablement comme une des personnalités littéraires et intellectuelles les plus marquantes du XX e siècle.
Ensemble les deux écrivains ont mené une vie active et parfois trop scandaleuse pour les sensibilités bourgeoises. Mais en tant qu’héritage du féminisme des années 60 que reste-il vraiment de sa lutte pour l’égalité des femmes non seulement en France mais partout ?
A quinze ans, le choix de Simone de Beauvoir était déjà fait : Elle voulait devenir un écrivain célèbre. Comme son compagnon de ses années adultes Sartre elle était appartenue d’une famille bourgeoise et toute son enfance était ainsi marqué par sa "condition féminine" ou simplement le fait d’être une femme. Son père avait espéré d’avoir un fils pour en faire un polytechnicien et pour un père comme Georges de Beauvoir le seul métier acceptable pour ses deux filles était celui de l’écrivain. En 1929 elle a enseigné à la Sorbonne pour étudier la philosophie où elle a écrit son diplôme sur Leibniz.
C’était elle qui a découvert le philosophe Hegel en France et l’introduit son œuvre à Sartre. C’était elle qui a créé dans « Pour une morale de l’ambiguïté » une éthique existentialiste tout en gardant sa liberté et volonté de maintenir son projet à elle. Mais plus qu’un philosophe, Simone de Beauvoir était d’abord une écrivaine. En général, l’écriture de Beauvoir se distingue toujours par son sujet, le féminisme du monde bourgeois, l’existentialisme, l’athéisme et le communisme. 

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Même si elle partage les luttes sartrienne, appartenant de l’école de l’existentialisme elle s’est toujours concentrée sur la condition féminine, donnant l’homme pour la première fois une vision réaliste de la situation sociale des femmes. En 1949 elle a eu l’occasion de publier « Le Deuxième Sexe » qui faisait scandale en particulière dans les cercles bourgeois et dans l’environnement de l’Eglise qui le met à l’index. C’est ici où elle analyse la condition féminine à travers les mythes, les civilisations, les religions, l’anatomie et les traditions. C’est la première fois qu’une femme ose revendiquer, non pas quelques droits pour quelques femmes, mais l’égalité absolue, tout en abordant les problèmes de la liberté sexuelle, de la maternité et de l’avortement, sans oublier l’exploitation ménagère. Donc, en 1971 elle était à l’origine du Manifeste des 343 pour obtenir la reconnaissance des tortures infligées aux femmes lors de la Guerre en Algérie et le droit à l’avortement. Un an plus tard, la journaliste allemande Alice Schwarzer a eu le premier des 6 interviews avec la femme qui se trouvait soudainement élevé comme un des symbole de la lutte féminine pour la possibilité de vivre en liberté hors de conventions restrictives 

Par conséquent, ce livre fameux Le deuxième sexe est devenu la Bible du féminisme disant « On ne naît pas femme: on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine; c'est l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin. Seule la médiation d'autrui peut constituer un individu comme un Autre. » (Beavoir. p. 13)
Finalement, la femme qui est restée à coté de Jean-Paul Sartre pendant toute sa vie s’était caractérisée par son émancipation vis-à-vis de sa famille bourgeoise et la philosophie notamment celle de son partenaire pour trouver son sens propre dans une vie jugée absurde par la doctrine existentialiste. 

En dépit de cette énumération des faits de la vie d’une combattante des droits de femme, il faut avouer, j’ai remarqué dans un cours de français universitaire niveau C1 en Allemagne, parmi les 30 participants, il n’y avait personne qui pouvait nommer au moins un livre de l’écrivaine ou m’expliquer le mot «l'existentialisme». Qui est donc Simone de Beauvoir aujourd’hui, quand elle est plus ou moins disparue de la réalité des étudiants pour lesquelles elle s’était battue ?